top of page

Bien être des chats, les essentiels : quelques notions (non exhaustives !)

 

La stérilisation : la base.

​

Les chats sont en surpopulation. La question de la stérilisation ne se pose pas quand on sait qu’un couple de chat engendrera 300 nouveaux individus en seulement 3 ans. Sur ces 300 nouveaux chats, combien trouveront une famille ? Combien seront abandonnés, jetés par la fenêtre d’une voiture, laissés pour mort dans une poubelle ? Combien seront noyés, asphyxiés, fracassés à coup de marteau ? Combien seront torturés pour assouvir la perversion humaine ? Combien seront-ils à finir en refuge (bondés du coup environ 50% euthanasiés) ? On peut se poser la question suivante : n’est il pas plus judicieux d’adopter un chat de gouttière plutôt qu’acheter un chat de race, parfois hypertypé ? Bien sur et heureusement les chats de race ne sont pas tous hypertypés, mais c’est parfois le cas… et les hypertypes (caractéristiques morphologiques extrêmes) impactent le bien être de l’animal : par exemple prenons le persan, fameux brachycéphale, qualifié de chat tranquille : peut être serait-il moins paisible si la taille de son museau lui permettait de respirer normalement et de courir 5 sec sans être essoufflé ? A méditer !

​

L’activité physique et intellectuelle : l’enrichissement du milieu de vie

​

Je parle ici des chats d’intérieur uniquement (et en bonne santé également), ceux qui n’ont pas accès à un vaste extérieur. On entend parfois qu’un chat ca ne fait pas grand-chose de ses journées à part dormir et manger : détrompez-vous ! Si votre chat ne fait rien c’est qu’il n’a rien à faire (ou qu’il est malade) et qu’il s’ennuie par la même occasion. Du coup il comble parfois l’ennuie comme il peut : en faisant ce que nous appelons des bêtises (grimper aux rideaux, jouer avec le PQ, attaquer son humain,  « problèmes » comportementaux…) mais qui pour lui, lui font passer le temps. Pour rendre un chat d’intérieur heureux, il faut enrichir son lieu de vie avec :

  • Des gamelles ludiques : le chat met plus de temps à manger et doit un petit peu travailler pour se mettre quelque chose sous la dent. Effet anti-glouton (et anti-régurgitation), anti-gourmandise (il ne mangera que quand la faim est là et pas pour passer le temps) et enfin effet stimulant mental. Exemple de gamelles : l’Intellikatt ou le Cat activity fun board.

  • L’arbre à chat : il n’est pas facultatif. Il apporte des coins en hauteur qui permettront au chat d’observer tout en se sentant en sécurité. Pour que l’arbre à chat remplisse bien son rôle de tour de contrôle et de protection, il doit remplir au moins les deux caractéristiques suivantes :

    • Hauteur suffisante : > 1,6m pour avoir un meilleur point de vue. S’il n’est pas plus haut que votre canapé, table de salon ou plan de travail, il ne pourra pas remplir pleinement sa fonction. Qui dit hauteur, dit stabilité : ne négligez pas la qualité et resserrez les écrous 1 à 2 fois par an.

    • Emplacement : tout comme il est préférable d’ériger une tour sur un sommet plutôt qu’au fond d’une vallée (ou un phare en bord de mer plutôt qu’en plein Paris), l’arbre à chat doit avoir un emplacement stratégique. Il doit lui permettre d’observer toute la pièce (ou la majeure partie) y compris les entrées et sorties. La proximité d’une fenêtre est souvent très appréciée !

  • Des griffoirs : les griffades ont plusieurs fonctions : entretenir les griffes en faisant tomber l’enveloppe usée, étirer le corps, communiquer en laissant des traces visuelles et chimiques via des petites glandes situées entre leurs doigts et dans leurs coussinets (marquage de territoire notamment).Pour que les griffoirs permettent à votre chat de satisfaire les besoins cités et donc qu’il soit utilisé (plutôt que votre canapé) il faut respecter quelques notions :

    • Stabilité des griffoirs verticaux : le griffoir ne doit pas tomber lorsqu’il est utilisé, c’est évident mais certains modèles ne permettent pas d’assurer une stabilité et ne sont donc pas utilisés.

    • Hauteur des griffoirs verticaux: pour s’étirer le chat plante ses griffes en haut du support et étire son corps vers le bas. Si le support n’est pas assez haut (70/80cm) il ne pourra pas s’étirer et ne sera pas utilisé.

    • Emplacement : près des aires de dodo, de jeux, de vie, de passage. Du coup on comprend qu’au moins 3 griffoirs sont nécessaires.

    • Composition : sisal, tapis, carton… peu importe, il faut faire en fonction des préférences de votre chat.

  • Des jouets : avec lesquels il pourra jouer seul (balles, kickeroo kong, boules de papiers etc). C’est aussi très important de se rendre compte que le chat doit également partager des jeux avec les humains (plumeaux, cannes …). Le jeu solitaire ne suffit pas pour un chat d’intérieur et 2 à 3 séances de jeu de 5 à 15 min par jour sont nécessaires et suffisantes. Les jeux permettent à votre chat de se dépenser et de s’occuper (et de se former à la chasse pour les chatons). En jouant il reproduit une séquence de chasse. Voici quelques conseils :

    • La nouveauté : vous adorez aller au cinéma mais vous n’allez pas toujours voir le même film, non ? Pour ne pas lasser votre chat, séparer ses jouets dans 3 caisses distinctes et sortez une caisse différente toutes les 2 semaines.

    • Embuscade / poursuite / capture e « consommation » de la proie : ce sont les différentes étapes de la chasse et donc du jeu. Le chat peut avoir une préférence marquée pour l’une de ces étapes et passer plus de temps sur cette étape là. Il faut jongler entre facilité et difficulté, le chat ne doit pas attraper son jouet trop facilement ni trop difficilement au risque qu’il perde toute motivation.

 

L’alimentation.

​

Ici vous trouverez quelques notions générales de base parfois inconnues du grand public et qui sont applicables pour des chats en bonne santé. Il faudra vous rapprocher d’un vétérinaire et/ou nutritionniste si vous avez une problématique en lien avec l’alimentation.

​

Le chat est un carnivore strict. Son estomac est de petite taille ce qui implique qu’il est plus facile pour bien digérer de manger plusieurs petits repas tout au long de la journée, à la différence du chien dont l’estomac est proportionnellement plus grand et qui peut manger un ou deux repas par jour.

​

L’idéal est un accès non restreint à ses croquettes : croquettes en accès libre (mais dans une gamelle ludique-cf paragraphe dédié aux gamelles ludiques). Si ce n’est pas possible il faut étaler les repas et ne pas donner qu’un ou deux repas par jour.

 

Petit détails sur les gamelles de croquettes et d’eau :

  • évitez de les coller contre un mur. L’idée est que le chat doit pouvoir regarder ce qu’il se passe à proximité pendant qu’il mange. Si la gamelle est collé contre un mur et que votre chat tourne le dos à son environnement quand il mange cela peut créer chez lui qlq chose de désagréable. Il doit pouvoir être tout à fait serein quand il mange. Il suffit juste de décoller la gamelle du mur pour que votre chat puisse tourner le dos au mur plutôt que d’être face au mur.

  • des gamelles avec des rebords peuvent créer une gêne chez certains chats si leurs vibrisses (moustaches) entrent en contact avec le bord.

 

Concernant le calcul de la ration je vous rappelle ici que les tableaux indiquant la quantité de croquettes en fonction du poids de l’animal sont à utilisés avec le poids de forme du chat qui peut être différent du poids actuel si votre chat est en surpoids ou au contraire trop maigre. Sinon vous allez entretenir son sur ou sous-poids !

​

Il est indispensable de ne pas donner uniquement des croquettes à son chat. Il faut compléter avec de la nourriture humide (pâtée) riche en eau. Cela contribuera au meilleur fonctionnement des reins (l’insuffisance rénale est la deuxième cause de mortalité des chats de plus de 5 ans) avec bien sûr un accès à de l’eau propre - idéalement plusieurs petits bols d’eau dans différents endroits et aussi une fontaine à eau pour inciter la prise d’eau. Pour que votre chat n’engloutisse pas sa patée en 2 sec, il est recommandé de l’étaler sur un tapis de léchage.

​

L’obésité chez les chats est un fléau n’attendez pas qu’il soit en obésité morbide pour vous en préoccuper et consulter un vétérinaire. Il est très difficile de faire perdre du poids à un chat, l’idéal est donc qu’il n’en prenne pas, et pour le savoir il faut le peser régulièrement ! Attention si le poids de votre chat change relativement rapidement (en prise ou perte de poids) cela provient généralement d’une pathologie sous-jacente : consulter votre vétérinaire.

bottom of page